Conseil de développement du Val-de-MarneCODEV 94

8e assises de la Vallée Scientifique de la Bièvre

La Conférence des projets de la Vallée Scientifique de la Bièvre (VSB) a tenu, vendredi 22 novembre, à Gustave Roussy, ses 8èmes assises : l’occasion de faire le point sur les projets d’un territoire singulier dans l’espace métropolitain.

La Vallée Scientifique de la Bièvre est une géographie et une « coopération souple de projets », initiée dans les années 1990, dans le cadre des coopérations portées par le Conseil de développement du Val-de-Marne, avec à l’époque l’Ecole normale supérieure Cachan et l’Université Paris-Sud (devenue Université Paris-Saclay).

La VSB a accompagné et nourri les dynamiques de développement de ce territoire de projets au long de ces 20 dernières années. Dominique Giry, président du Conseil de développement du Val-de-Marne et délégué général de la Conférence des projets a rappelé les grandes étapes de cette démarche, en ouverture des assises.

Les avancées des projets urbains, Campus Grand Parc à Villejuif, Campus Cachan, Mathurins à Bagneux… ont été présentées par les Maires, Pierre Garzon (maire de Villejuif), Hélène de Comarmond (maire de Cachan), Marie-Hélène Amiable (maire de Bagneux), Etienne Lengereau (maire de Montrouge)… Alexandre Chemetoff, Grand Prix d’Urbanisme, a rappelé le cadre historique dans lesquels ils se situent et a invité chacun à prendre conscience de la valeur de ce territoire. Il a souligné l’enjeu d’un espace public de qualité, dans un territoire qui se veut campus urbain et prôné un « urbanisme situé ». Vianney Delourme a également rappelé combien le cadre de la vallée de la Bièvre se prêtait à la promenade et constituait un trésor urbain à respecter et valoriser.

Les débats ont porté sur les enjeux de mobilité et de liens domicile-travail, à partir des présentations de Sylvain Ducroz, dga Gustave Roussy, de Cédric Zolezzi, dga CHU APHP, et de Sally Bennacer, cheffe d’entreprise et vice-présidente de la CCI du Val-de-Marne, qui ont exposé, très concrètement, les situations des salariés du pôle santé et des entreprises du territoire. Comment exploiter désormais les nouvelles dessertes du Grand Paris Express pour mieux vivre, habiter et travailler dans la Vallée Scientifique de la Bièvre ? Jean-Claude Driant, membre du Conseil national de l’Habitat, et Arnaud Passalacqua, directeur de l’Ecole d’urbanisme de Paris, avec le concours de Christian Métairie, maire d’Arcueil et de Marie Chavanon, maire de Fresnes, ont ouvert des pistes de travail pour un territoire qui continue d’être en dynamique métropolitaine.

A l’occasion de ces assises, Florence Charlier a annoncé la labellisation de la VSB comme Observatoire territorial du logement étudiant.

De plus, un partenariat a été signé lors des assises avec l’Université Paris-Saclay. Camille Galap, président de l’Université Paris-Saclay, a alors indiqué combien ce travail commun était important. « L’étudiant doit être considéré comme un citoyen, qui doit être impliqué et doit pouvoir participer à la vie de la cité. »

L’actualité de la fermeture du site Sanofi de Gentilly a aussi animé les débats. Fatah Aggoune, maire de Gentilly, et Michel Leprêtre, président de l’EPT Grand Orly Seine Bièvre ont regretté une décision à rebours des enjeux du développement de l’excellence du pôle santé français. Les grands groupes doivent garder toute leur place près des centres de recherche, des hôpitaux, comme dans la Vallée Scientifique de la Bièvre.

Etienne Lengereau a sonné l’alerte pour le pays : « la mondialisation heureuse cela n’existe pas ; c’est aussi une compétition ». Dans cette perspective, des territoires comme la Vallée Scientifique de la Bièvre doivent se battre pour porter de nouvelles filières (santé, énergie, …), grâce aux proximités entre recherche et innovation qu’ils rendent possible. Gérard Delmas, président de la CCI du Val-de-Marne, constate que les démarches comme celles portées ici trouvent parfois plus d’écho à l’international qu’en France. Philippe Laurent, maire de Sceaux, a indiqué aussi que le fait de se rencontrer, de partager comme le propose la démarche de la Vallée Scientifique de la Bièvre crée de l’ancrage.

Dominique Giry a rappelé que les liens noués dans une démarche comme celle de la Vallée Scientifique de la Bièvre ne sont pas du temps inutile, ils sont du temps gagné. Comme l’a indiqué en clôture de la rencontre Hélène de Comarmond, maire de Cachan et présidente de la Conférence des projets de la Vallée Scientifique de la Bièvre, ils sont précisément les conditions de la « reliance », ce mot mis en exergue de ces 8èmee assises et proposé à la réflexion collective tout au long des débats.