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Compte-rendu de rencontre – Les jeunes et la Cité : comment les jeunes s’engagent-ils ?

En 2022, nous avons exploré au cours de différentes réunions en visio, quelques-uns des mouvements qui transforment actuellement la société, dans le prolongement des réflexions engagées lors de la rédaction de notre Manifeste. Après nous être intéressés à la question des tiers-lieux comme nouveaux lieux de vie sociale et économique, puis aux nouvelles formes d’entreprises, nous avons consacré notre rencontre du 24 novembre à l’engagement des jeunes dans la Cité.

Car si les chiffres de l’abstention chez les 18-24 ans ou encore la question de la désaffiliation illustrent une certaine défiance vis-à-vis de la politique, la réalité de leur implication dans la vie associative et dans la lutte pour certaines causes témoigne d’une réalité plus nuancée.

Corentin Larmoire-Roussel, responsable communication et playdoyer chez ANIMAFAC est ainsi revenu sur quelques idées reçues en donnant des indications sur ce que le réseau peut observer sur les campus :

  • Les modes d’engagement des jeunes ont évolué, et peuvent être très ponctuels, autour d’une action.
  • De fait, de nombreux mouvements émergent et ne sont pas forcément très structurés ; ils naissent sur les réseaux sociaux, en réaction à un évènement… et n’ont pas forcément vocation à devenir des associations pérennes.
  • Les jeunes sont la seule catégorie de population dont le niveau d’engagement a augmenté dans la période post-Covid.
  • L’engagement est fortement lié à une dimension de construction personnelle, de recherche d’épanouissement.
  • Pour beaucoup, ce qu’ils font n’est pas politique, car ils opèrent une distinction très nette entre leur engagement dans le vie associative et le monde de la « politque ».
  • Tous les étudiants ne sont pas égaux face à leurs envies d’engagement. En effet, la question du temps est primordiale. Il est plus compliqué de s’investir quand on combine études et emploi.
  • Certains domaines sont plus fortement investis par les jeunes : droits LGBTQI+, féminisme et lutte contre les violences faites aux femme, défense de l’environnement et lutte contre le réchauffement climatique.

Nos différents témoins et participants ont pu réagir, débattre, échanger et formuler des pistes de travail pour créer des ponts et permettre à chacun de trouver sa place dans la cité.

  • Souvent, les jeunes sont très loin de la politique au sens « vie politique » car ils n’ont pas conscience de l’impact que cela peut avoir, même au plan local. Un de nos témoins, Ulysse Lesafre, conseiller municipal à Arcueil explique être venu à se présenter sur une liste sans y être destiné, et y voir maintenant tout l’intérêt, malgré la difficulté à combiner scolarité, travail étudiant et mandat. Madeleine Blinc, membre de l’association Penser le Monde à l’UPEC, explique avoir justement voulu s’engager dans cette association qui favorise le débat d’idées pour créer des ponts entre intervenants, politiques, et étudiant.e.s qui peuvent s’en sentir éloignés
  • Les temps de l’engagement ne sont plus les mêmes ; les plus jeunes viennent aux syndicats, aux associations, lorsqu’ils rencontrent un souci personnel ou pour intervenir sur une action. C’est sans doute à intégrer et à prendre en compte.
  • Côté institutions, la CAF, constatant la baisse de fréquentation des lieux traditionnels, a mis en place des dispositifs permettant d’accompagner des initiatives, projets, sans thématiques précises.
  • Les associations et instances traditionnels doivent s’interroger sur leurs modes de faire : intègre-t-on bien les jeunes ? Quand on leur demande leur avis, le prend-on en compte ? Peut-être serait-il possible de faire évoluer les formes d’association pour intégrer le fait que l’engagement est aujourd’hui plus volatile ?
  • Les corps intermédiaires sont souvent mal connus : présenter les syndicats, le tissus associatif et son rôle aux enfants / pré-ados pourraient leur permettre de mieux évoluer plus tard dans cet environnement.

Ces échanges riches ouvrent de nombreuses pistes que le conseil de développement du Val-de-Marne, utiles aussi pour notre association, qui cherche toujours à élargir le panel de personnes impliquées dans ses travaux.

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